HFR - Une étude indépendante et neutre plus que jamais nécessaire

 

 

Le groupe PLR au Grand Conseil a pris connaissance des options envisagées quant au développement stratégique du HFR. Tout en faisant siennes les constatations de base, il estime que les conditions ne sont pas réunies pour prendre sereinement une décision. Il maintient donc sa demande d’une étude indépendante et neutre.

 

 

 

 

Le groupe PLR au Grand Conseil a pris connaissance des différents rapports et documents relatifs au développement stratégique du HFR. Il regrette préalablement les conditions du débat. En effet, après avoir tergiversé durant des mois, ne répondant pas, en violation de la loi, aux multiples instruments parlementaires déposés de tous bords, le Conseil d’État accélère maintenant le pas et exige du Grand Conseil de travailler dans des délais et des conditions qui n’assurent pas la sérénité des débats.

 

Sur le fond, le groupe PLR salue la volonté affichée du conseil d’administration de regarder la réalité en face. Le monde de la médecine connaît des mutations importantes, les exigences des patients, de même que le marché du travail médical changent, et l’organisation des hôpitaux en est nécessairement affectée. La qualité de la médecine, la sécurité et la rapidité des transports ambulanciers plaident en faveur de centre de compétences, où les praticiens peuvent acquérir de l’expérience et de la pratique.

 

La réglementation en matière de financement hospitalier a aussi changé et le Canton de Fribourg ne peut tolérer d’avoir un hôpital déficitaire de plusieurs dizaines de millions de francs par année (65, selon le rapport du HFR). Dans un contexte de difficultés financières pour le Canton, les finances du HFR sont une variable décisive pour l’équilibre à long terme de nos comptes publics.

 

Cependant, le groupe PLR ne peut que réitérer à ce stade ses prises de position antérieures. Il souhaite instaurer un climat de confiance manquant dans ce dossier sensible et important. La communication lacunaire, les déclarations contradictoires, la démission de la directrice générale et l’audit très critique sur la fermeture de la maternité ont empêché qu’un climat de confiance se crée entre les autorités et la population sur ce dossier. Il serait temps de ramener un peu de sérénité dans la maison HFR. Or, le rapport présenté par le conseil d’administration du HFR n’assure pas l’objectivité nécessaire pour éclairer les esprits de chacun et apaiser le débat. La position dirigeante du conseil d’administration dans l’élaboration de cette stratégie, de même que le fait que l’étude aboutit aux conclusions qui étaient les hypothèses de départ ne plaident pas en faveur d’une confiance aveugle dans ce rapport. Une nouvelle étude, extérieure au Canton et à l’HFR serait susceptible d’apporter de nouveaux éclairages ainsi qu’un regard neuf et détaché sur la question. Pour cette raison, le PLR maintient sa demande pour une étude indépendante et neutre (mandat MA4001.12 du groupe libéral radical « Demande d’étude indépendante et neutre sur l’avenir des sites hospitaliers HFR »). Le coût pour le contribuable (env. 70’000 francs) est bien modeste face aux coûts envisagés aussi bien si la stratégie proposée par le HFR n’est pas appliquée que si les investissements à consentir s’avéraient inutiles.

 

Dans cet esprit de responsabilité et d’anticipation, le PLR et son groupe au Grand Conseil aimeraient être sûr que l’investissement de plus d’un demi-milliard de francs pour le HFR Site central serve vraiment à quelque chose. Quelles garanties a-t-on que, dans quelques années, cet investissement ne soit pas à son tour obsolète ? Autrement posé : Quelle est la pérennité pour un site de soins aigus dans le Canton et qu’apportent les options stratégiques retenues ?


Le Conseil d’État doit également maintenant s’engager. Il doit clairement se positionner dans ce dossier. Il doit en particulier dire quelles sont les implications pour les finances de l’État de la mise en œuvre de ces options stratégiques, notamment pour ce qui est des investissements à consentir, ainsi que de leur éventuel rejet. Il doit évaluer les conséquences financières hors budget HFR, notamment les charges résultant du transfert de patients prévu par l'étude vers les cliniques privées et les autres cantons. Là aussi, la transparence est nécessaire.

 

Contacts :
- Didier Castella, député, 079 578 35 22
- Markus Ith, chef de groupe, 079 669 96 37